• Distance

    Une éternité
    A coté de toi je reste plantée
    En tournesol en plein champ
    Secouée par une tonne de musique


    Mon corps vibre d'une lumière sombre
    Que tes grands bras d'ombres
    Encerclent de tant de lumière
    Que s'éteint le ciel de Jupiter


    A la pointe de mes aréoles perlent ton souvenir
    Tes mains caressantes en douceur
    Leur rondeur dans une  tension d'acceptation
    Mes seins indépendants brutalement entre en soumission


    Un écart
    Souci d'engagement dans ta seule vie
    Poursuivie par ton être secret ton corps sans amarre
    Refuse l'attachement, blockhaus sans phare


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  • Le train est une poubelle




    Un train est une poubelle
    Rempli de sexes, de valises, de sacs,
    Un train est de la vitesse,
    Des arrêts, des secousses, des rencontres
    Une poubelle en plastique
    Un train est une poubelle de voyageurs
    De valises à contenu secret.
    Un train est une poubelle qui fuit le feu
    Un train est une poubelle.
    Dieu y cherche son fils qui a perdu ses clous
    Qui se demande qui va réparer ses blessures.
    Ce train est une poubelle
    Qui circule le long des forêts, des champs, des villes, des nuages.
    Ce train est une ville,
    Ce train est une nation,
    Ce train est le monde.
    Un poème est  un avion, un paquebot, un train.
    Le train est devenu un avion, un paquebot, un poème.

    Le train est une poubelle


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  • Boite de nuit Da Vicci



    Rejetés comme des chiens à la rue de la boite de nuit
      Mains dans les poches et  pieds dans les chaussures
     Sans pouvoir nous aimer
     Nous étions des villes perdues
     Sans retour possible
     Vers plus de tendresse
     Nous n'étions plus que parcelles

    Incertaines de demain
     Nous étions des matelots sans bateau
     Sans eau sucrée
     Nous n'étions plus
     Que désarticulations et démembrements
     Jetés en pâture à nos mauvais démons
     Haine et colère
     Défragmentation élémentaire
     Absence à nous tous.
     

    Boite de nuit Da Vicci

    Des chiens de rue
      mains dans les poches  pieds dans les chaussures
     Plus le pouvoir de  nous aimer
     Nous étions des continents  ensevelis
     Au retour impossible
      La tendresse s'est oubliée
    Losanges désarticulés
     Devenus flottants
      Soudards sans lois
    Nous n'étions plus
     Que des inconnus entre nous
     Glacés d'effroi
     Soumis au jugement d'un homme payé
    Au refus de passage
     Déshérence
      A nous tous désespérance.


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  • Verte de colère


    Verte de colère
    Sous influence amoureuse
    En dépêche mode
    Me surprendre à finir la seconde
    Avec ce temps qui appartient déjà au passé
    Alors que le moment de maintenant commence à peine.
    Oui à cette influence du désespoir d'attendre un amour
    Qui ne viendra jamais
    Il n'a jamais existé alors pourquoi existerait-il pour moi ?

    Verte de colère au nord de la plaine
    Toujours emmitouflé dans le manteau de l'attente infernale
    Rien ne sera semblable à cette rencontre
    Elle se suffisait à elle-même
    Tant elle était hors norme
    Et soudain tout est revenu au milieu de la route au stop de tous.
    Ne pas franchir le pas.
    Se tenir en société dans ce qu'elle attend.
    Du monstre à mille têtes éparpillées dans la vaste plaine Couleur chocolat amer.


    De rage en crève plus vite
    Je courre après le plus de chaque événement.
    Tout l'essentiel du nuage se résume
    Aux couleurs du coucher de soleil.
    Passagère boiteuse je suis allée vers plus d'abandon
    Sur les touches de l'accordéon diachronique
    Bien m'en a pris
    Je suis libre devenue
    De l'amour tout court !

     février 2015

    Verte de colère


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  •  

     

    LUTTER

     

     

     

    Lutter lutter

     

     

     

    Lutter et encore lutter

     

    Ma précieuse vie terrifiée

     

    Par les démons de l’absence

     

    Laisser passer ce témoin du rien

     

    Cet ébranleur de certitude

     

    Cet inconnu dominant ma vie.

     

     

     

    Supplier la tempête de reculer

     

    De m'oublier

     

    D’abandonner mon corps à la vie

     

    De filtrer les rayons du bonheur

     

    Pour accompagner du plus soif

     

    Qu'elle s'enfuit avec les cigognes

     

     

     

    Tout est à reprendre

     

    Lentes constructions amoureuses

     

    Voiles plein sud

     

    Pyramides adoucies par les vents de sable

     

    Désordre des pierriers en cascades de fleurs

     

    Écoulement continu des parfums de la terre

     

    Du patchouli hypnotiseur

    Au genet colonisateur des égyptiens

     

     

     

    3 mars 2015

     

     

     

     

     


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