-
Par Christiane Genet le 2 Janvier 2015 à 23:29
Les bords de l'amertume que chante grenouille
Cette musique qui gronde
dans le ciel de l'ennui
se déverse dans les feuilles de l'orme.
Je ne peux faire plus que
toi à cheval sur la nuit
entouré de gourmands en courbettes.
Je ne peux taire cet appel
à te retrouver
sur les bords de l'amertume.
je ne peux, je ne peux
pieuvre de la répétition
lancée dans l'air
je hurle aux grains de blé
perdus sur la route de la folie.
Je hurle. Ça crie
immense déversoir en sursaut
sur le sol réuni
guerre multiple
cherchant la bouée de secours
enterrée si profond
que l'on rencontre
le dragon de la colère
hérissé d'amiantes
attendant sa prochaine proie.
J'ai appelé
qui ai je cherché ?
rien ne se décide
les fourmis vont et viennent
sans fin
immense mouvement
broyant l'espace creux
en ondulation de queue de serpent
la vulve s'ouvre
sur d'infinis espaces
et refuse de t'y laisser entrer.
A regarder tout est en place
la pyramide s'effondre
effaçant l'histoire qui aimante
la curiosité diabolique
des requins du souvenir partageant avec d'autres requins
J'écris pour capter
ce qui s'inscrit là maintenant
dans la bouche de l'arbre de la peine.
votre commentaire -
Par Christiane Genet le 17 Octobre 2014 à 22:26
La pirogue avance
Portant son marin noir
En douceur elle laisse une trace
Effaçable
Rien ne peut l’empêcher
De glisser sans bruit
Sur l eauMon âme étire l ombre
De l' homme sur l eau
Le mystère cogne sur
Les bords de sa pirogue.Tenir l' étreinte de ma vie
Au travers de cet homme rencontré
Les nuages sur l'ombre des feuilles tremblent avec l'eau
Ni misère ni pauvreté
Un partage entre riches
Nous allons les prévenirDe cet entre deux sans religion ni oppression
Des feuilles solitaires
Dérivent sur le calme chaleureux
Offrant une place
De rire à la vanille
Les couleurs reggaes protestent. Elles s'accrochent
Aux pirogues et aux huttes sur pilotis.La nuit nous envahit doucement
Effaçant ce monde féerique.
votre commentaire -
Par Christiane Genet le 29 Septembre 2014 à 22:25
Goutte d'eau
Je tiens dans ma main
une goutte d'eau légère
Elle roule dans ma paume comme goutte de mercure
Je plie et déplie la crêpe.
Elle se plisse et se déplisse.
Je pétrie la boule de farine.
Je la roule et la déroule.
De boule elle devient serpent
Souple, confiante sans aspérité.
Un bout de tuyau
Sans résistance
Qui désoriente le destin de l'eau qui arrive
Me reste dans la main
une goutte d'eau ignorante.
votre commentaire -
Par Christiane Genet le 27 Septembre 2014 à 11:59
Canicule
Assise
Assise sur un banc de poisson
L'eau me caresse
C'était maintenant
A cœur glacé
Sur l'échelle pivoine
En creux au coin de la rue
Rudement échaudée
Les chaussures dans la poche
De ma jupe gitane
A pas sucrés sur le pain d'épice
A pas d'ici
Délicieusement enchanté
Je marche sur la chaleur
Tapis d'orient
A douceur féminine
Assise
Sur un banc du parc
Chauffé à blanc
J'écoute mon cœur
Qui aime ce banc
Qui le lui rend avec chaleur
Chaleur du cœur
Chaleur du banc
Mariage transfusé par les rayons d'en haut
Poêle au feu sans manche
Ma jupe gitane soulevé par le vent
Ne pense pas
Soulage mon corps
De la violence épigraphique
De cet été
En bordure du lac
Sans eau
Assise
Sur
Un banc d'église
Le prêche m'asperge
Je dégouline d'intention
Ne plus me faire du mal
En pire surprise
En papillote
Assise
Sur la publication
Des bancs du mariage
J'épuise le murmure d'à côté
Si mitraille s'enterre
Que faire
De ce qui domine mon ordinaire
Le banc s'enferre
Le mariage a pris la fuite
Donner à manger
Aux bancs assoiffés
En regardant leurs pieds
Se faire grignoter
Par les marmottes paisibles
Des champs magnétiques
Pour ensevelir
Mes espoirs
De repos d'amour
votre commentaire -
Par Christiane Genet le 25 Septembre 2014 à 19:56
Vulnéraire des Alpes
Vulnéraire velouté tu frétilles
En recevant la tendresse du soleil
Sur les pentes couleur d'herbes.
Étincelante dans la clarté de la lune
Tu enterres les témoins parfumés de notre passé.Ta fièvre posthume surprend notre voie lactée
D`assassines images .
Chauffée à blanc
Tu fonds en chrysanthème.
Égarée
Tu voles les trous de mon âme
Les essuyant avec un mouchoir d'eau
Les dispersant en chapelet de diamants.
Reviens sur tes pas aériens.
Embrasse le front du ventEntends la mouvance des feuilles mortes.
Au péril de tes silences amoureux
Je te retrouverai sous nos rêves aux myrtilles.
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique