•  

     

     

    Les bords de l'amertume que chante grenouille

     

     

     

    Cette musique qui gronde

     

    dans le ciel de l'ennui

     

    se déverse dans les feuilles de l'orme.

     

    Je ne peux faire plus que

     

    toi à cheval sur la nuit

     

    entouré de gourmands en courbettes.

     

     

     

    Je ne peux taire cet appel

     

    à te retrouver

     

    sur les bords de l'amertume.

     

    je ne peux, je ne peux

     

    pieuvre de la répétition

     

    lancée dans l'air

     

    je hurle aux grains de blé

     

    perdus sur la route de la folie.

     

     

     

    Je hurle. Ça crie

     

    immense déversoir en sursaut

     

    sur le sol réuni

     

    guerre multiple

     

    cherchant la bouée de secours

     

    enterrée si profond

     

    que l'on rencontre

     

    le dragon de la colère

     

    hérissé d'amiantes

     

    attendant sa prochaine proie.

     

     

     

    J'ai appelé

     

    qui ai je cherché ?

     

    rien ne se décide

     

    les fourmis vont et viennent

     

    sans fin

     

    immense mouvement

     

    broyant l'espace creux

     

    en ondulation de queue de serpent

     

    la vulve s'ouvre

     

    sur d'infinis espaces

     

    et refuse de t'y laisser entrer.

     

     

     

    A regarder tout est en place

     

    la pyramide s'effondre

     

    effaçant l'histoire qui aimante

     

    la curiosité diabolique

     

    des requins du souvenir partageant avec d'autres requins

     

     

     

    J'écris pour capter

     

    ce qui s'inscrit là maintenant

     

    dans la bouche de l'arbre de la peine.

     

     

     

     

     

     

     


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  • La pirogue avance
      Portant son marin noir
    En douceur elle laisse une trace
      Effaçable
      Rien ne peut l’empêcher
      De glisser sans bruit
      Sur l eau

    Mon âme étire l ombre
      De l' homme sur l eau
      Le mystère cogne sur
      Les bords de sa pirogue.

    Tenir l' étreinte de ma vie
      Au travers de cet homme rencontré
     
     

    Les nuages sur l'ombre des feuilles tremblent avec l'eau
     

    Ni misère ni pauvreté
      Un partage entre riches
      Nous allons les prévenir 

    De cet entre deux sans religion ni oppression
     

    Des feuilles solitaires
    Dérivent sur le calme chaleureux
      Offrant une place
      De rire à la vanille
     

    Les couleurs reggaes protestent. Elles s'accrochent
      Aux pirogues et aux  huttes sur pilotis.

    La nuit nous envahit doucement
    Effaçant ce monde féerique.


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    Goutte d'eau

     

    Je tiens dans ma main

     

    une goutte d'eau légère

     

    Elle roule dans ma paume comme goutte de mercure

     

    Je plie et déplie la crêpe.

     

    Elle se plisse et se déplisse.

     

    Je pétrie la boule de farine.

     

    Je la roule et la déroule.

     

    De boule elle devient serpent

     

    Souple, confiante sans aspérité.

    Goutte d'eau

     

    Un bout de tuyau

     

    Sans résistance

     

    Qui désoriente le destin de l'eau qui arrive

     

    Me reste dans la main

     

    une goutte d'eau ignorante.

     


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  • Canicule

     

     

    Assise

    Assise sur un banc de poisson

    L'eau me caresse

    C'était maintenant

    A cœur glacé

    Sur l'échelle pivoine

    En creux au coin de la rue

    Rudement échaudée

    Les chaussures dans la poche

    De ma jupe gitane

    A pas sucrés sur le pain d'épice

    A pas d'ici

    Délicieusement enchanté

    Je marche sur la chaleur

    Tapis d'orient

    A douceur féminine

     

    Assise

    Sur un banc du parc

    Chauffé à blanc

    J'écoute mon cœur

    Qui aime ce banc

    Qui le lui rend avec chaleur

    Chaleur du cœur

    Chaleur du banc

    Mariage transfusé par les rayons d'en haut

    Poêle au feu sans manche

    Ma jupe gitane soulevé par le vent

    Ne pense pas

    Soulage mon corps

    De la violence épigraphique

    De cet été

    En bordure du lac

    Sans eau

     

    Assise

    Sur

    Un banc d'église

    Le prêche m'asperge

    Je dégouline d'intention

    Ne plus me faire du mal

    En pire surprise

    En papillote

     

    Assise

    Sur la publication

    Des bancs du mariage

    J'épuise le murmure d'à côté

    Si mitraille s'enterre

    Que faire

    De ce qui domine mon ordinaire

    Le banc s'enferre

    Le mariage a pris la fuite

    Canicule

    Donner à manger

    Aux bancs assoiffés

    En regardant leurs pieds

    Se faire grignoter

    Par les marmottes paisibles

    Des champs magnétiques

    Pour ensevelir

    Mes espoirs

    De repos d'amour


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    Vulnéraire des Alpes

     



     

     Vulnéraire velouté tu frétilles

    En recevant la tendresse du soleil

    Sur les pentes couleur d'herbes.

    Étincelante dans la clarté de la lune
    Tu enterres les témoins parfumés de notre passé.

    Ta fièvre posthume surprend notre voie lactée

    D`assassines images .

    Chauffée à blanc

    Tu fonds en chrysanthème.

     

    Égarée

    Tu voles les trous de mon âme

    Les essuyant avec un mouchoir d'eau

    Les dispersant en chapelet de diamants.

     

    Reviens sur tes pas aériens.
    Embrasse le front du vent

    Entends la mouvance des feuilles mortes.

     

     

    Au péril de tes silences amoureux

    Je te retrouverai sous nos rêves aux myrtilles.

     

     

     


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