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Par Christiane Genet le 24 Juin 2015 à 13:47
- Pierre noire
Imaginaire en expansion
Truite argentée
Miniature-majuscule
Pompe-à-création
soufflet-à-vent
Moulin-à-mots
bonheur-des-mots
Volcanique situation
Etna viens à mon secours
Au cacher ma vie
Envoie ton feu
Ta lave embarrassante
Destruction irrémédiable
Secours impossible
Plongée sous plaque tectonique
Remontée aléatoire
Prison des sentiments de rage
Berceau occupée par un sale bébé
Moi la bruyante!
votre commentaire - Pierre noire
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Par Christiane Genet le 23 Juin 2015 à 12:17Au recueil de mes nuits
Au recueil de mes nuits
S'ajoute celle d'hier
Encore posée sur mon cœur.
Tu sera venu
De si près
Que ton lointain pays nous ignore.
Tu seras reparti si près
Que ton lointain pays ne peut nous juger
Nous enfants de Bohème.
Tu glisses infiniment sur notre lit de personne, la nuit.
Mes souvenirs perforent mes autres fois
Où je t'ai retrouvé.
Enivrée par ton toucher tu me lâches au matin.
Quand au soir tu me donnes
De tes mains mille caresses.
Tes mains en exil de femme.
Tes mains vivent lentement sur moi.
Leur brise si douce me liquéfie en sanglot.
Le zéphyr de tes doigts t`appartient-il?
Est-il celui d`une divinité feu follet nous liant en feu d`artifice?
Nous sommes cette transparence du verre en cristal.
Notre amour se dirige vers l`épaisseur de nos adieux.
Entre-temps l'exil a commencé
Dès le premier jour, entre nous.
Nous ne savions quoi dire!
Notre langage n'avait pas de mots d'amours communs.
Nous ne savions plus les utiliser pour nous si proches.
Silencieux dans le jour du matin et le jour du soir.
Nous retrouvions notre tendresse couleur arc-en-ciel
Dans la parenthèse muette de nos existences.
L`amour nous est étroit.
La mort nous est largement offerte .
Coulons à reculons dans l`adieu de nos corps.
Épousons dans le murmure dangereux de l`épaisseur nocturne
Notre ailleurs, cette ultime présence à l`autre.
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Par Christiane Genet le 18 Juin 2015 à 12:29
Voilà
Voilà la vie qui se vit chaque jour
Avec son lot de présences en papillon voltigeant alentour
Pupille à demi fermée
Sur des vallées ensevelies,
Sur des infirmières aux mains de braise
Sur des courants d'air fier de leur innocence
Un demi cercle et le cercle se referme
Sur cette minute en corolle de marguerite
Que les pétales signalent au sol alignées
En misère amoureuse.
C'est délicieux comme éclair passager dans un ciel
D'orage qui s'éloigne après avoir empoigné
Nos oreilles de terreur noires.
Dégoulinante de silence
Interrompu par des exclamations de surprise.
Défaite à rechercher encore et encore
Jusqu'à épuisement !
Réparation dans la soumission
A la grande chose de la vie.
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Par Christiane Genet le 12 Juin 2015 à 00:18
BONNE IDÉE JE CONTINUE DONC SUITE A CETTE AFFIRMATION
de toi Merlin
"Il me semble que cette phrase de toi soit tout un vers en lui-même "Citation de la phrase en question avec son développement poétique
« Ah que non j'aime échanger à défaut d'être aimée!
Suis une poétesse libre d'expression."
D'aimer ce que j'écris me comble
Me donne autant d' amour
Que je le désire
Sur une planche de mots
Se glisse en farandole
Tous les possibles
Et j'écume avec une passoire en or
Le tremblement de ma présenceRéponse de Merlin :
La Poésie dans l'âme et dans le stylo
Elle coule comme l'eau de source
Tu l'exprimes aussi facilement
Elle te hante l'âme, mais te guérit
Le vers est ton arme
Le strophe est ton bouclier
Tu les mets ensemble, et te voilà, vainqueur!
Aussi tôt, tu te relèves
Tu as trouvé ta vraie passion
Et même si on ne t'aimait pas, déclamer tu aimes
Et dans tes vers, librement, tu te proclames
Rebondissement
Superbe ton poème voila ma réponse....
"Le stylo poète dérapant
Sur ton dos offert
Se trouve un domicile fixe.
Il côtoie la marée du désir et la digue des peurs.
Il aimerait porter la burqa
Pour se protéger de ton regard souterrain.
Il effleure ta rencontre chargée d'aubépine
Les doigts du ciel se courbent
Pour le tenir au-dessus de ton destin
Et survivre à ton corps lointain
Accroché aux embruns de l'océan
Et aux minutes parfumés de ton âmeLe soleil chauffe sa couleur.
Est-il noir se fondant dans ta peau en surface?
Ou bleue écrasant comme l'océan tout sur ses marées?
Le zigzag de son écriture zèbre ta lecture
Attente d'un retour par les ondes de tes mots cadeaux
Pyramide obstruant le présent, ensuquant la chaleur caniculaire.
Le stylo s'étire en bordure de plage dorée.
Sa sensualité s'endort au bonheur des mots pansements.
Ta douleur le quitte.
Ma douleur prend de l'embonpoint
C.Genet
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2 commentaires -
Par Christiane Genet le 28 Mai 2015 à 22:56
A Milo Vouimba
Negress
Fanm
Esclav*
Tes pieds noirs
A plat sur tes pieds noirs
Avec tes mains blanchies
Par le service
Tes seins devenus blancs
En nourrissant les petits békés
Ton féminin sexe blanchi par l'usage
Des mâles blancs
Tes yeux sont devenus trop blancs
A force de voir des blancs te commander
T'user ustensile venu d'ailleurs
Plus blancs tes yeux que les blancs à obéir
A plat sur tes pieds entravés par des chaînes féroces
Accrochées au tronc d'un arbre bourreau du bourreau
Tes pieds restés noirs
Parce que
Négresse esclave
Négresse quand même femme
Négresse
Christiane Genet
Poétesse
Publications :
Vibrato 14 juin 2014
Chante grenouille dans la maison de l'amour 30 décembre 2014
* Nom donné à une sculpture de Milo Vouimba par l'auteur lui-même
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