• Pierre noire


      Imaginaire en expansion
      Truite argentée
      Miniature-majuscule
      Pompe-à-création
      soufflet-à-vent
      Moulin-à-mots
      bonheur-des-mots
      Volcanique situation
      Etna viens à mon secours
      Au cacher ma vie
      Envoie ton feu
      Ta lave embarrassante
      Destruction irrémédiable
      Secours impossible
      Plongée sous plaque tectonique
      Remontée aléatoire
      Prison des sentiments de rage
      Berceau occupée par un sale bébé
      Moi la bruyantePierre noire!

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  • Au recueil de mes nuits




    Au recueil de mes nuits
    S'ajoute celle d'hier
    Encore posée sur mon cœur.

    Tu sera venu
    De si près
    Que ton lointain pays nous ignore.

    Tu seras reparti si près
    Que ton lointain pays ne peut nous juger
    Nous enfants de Bohème.

    Tu glisses infiniment sur notre lit de personne, la nuit.
    Mes souvenirs perforent mes autres fois
    Où je t'ai retrouvé.
    Enivrée par ton toucher tu me lâches au matin.

    Quand au soir tu me donnes
    De tes mains mille caresses.
    Tes mains en exil  de femme.

    Tes mains vivent lentement sur moi.
    Leur brise si douce me liquéfie en sanglot.
    Le zéphyr de tes doigts t`appartient-il?
    Est-il celui d`une divinité feu follet nous liant en feu d`artifice?

    Nous sommes cette transparence du verre en cristal.
    Notre amour se dirige vers l`épaisseur de nos adieux.

    Entre-temps l'exil a commencé
    Dès le premier jour, entre nous.
    Nous ne savions quoi dire!
    Notre langage n'avait pas de mots d'amours communs.
    Nous ne savions plus les utiliser pour nous si proches.
    Silencieux dans le jour du matin et le jour du soir.
    Nous retrouvions  notre tendresse couleur arc-en-ciel
    Dans la parenthèse muette de nos existences.

    L`amour nous est étroit.
    La mort nous est largement offerte .
    Coulons à reculons dans l`adieu de nos corps.

      Épousons dans le murmure dangereux de l`épaisseur nocturne
    Notre ailleurs, cette ultime présence à l`autre.


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  • Voilà
    Voilà la vie qui se vit chaque jour
    Avec son lot de présences en papillon voltigeant alentour
    Pupille à demi fermée
    Sur des vallées ensevelies,
    Sur des infirmières aux mains de braise
    Sur des courants d'air fier de leur innocence
    Un demi cercle et le cercle se referme
    Sur cette minute en corolle de marguerite
    Que les pétales signalent au sol alignées
    En misère amoureuse.
    C'est délicieux comme éclair passager dans un ciel
    D'orage qui s'éloigne après avoir empoigné
    Nos oreilles de terreur noires.
    Dégoulinante de silence
    Interrompu par des exclamations de surprise.
    Défaite à rechercher encore et encore
    Jusqu'à épuisement !
    Réparation dans la soumission
    A la grande chose de la vie.


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  •  

    BONNE IDÉE JE CONTINUE DONC SUITE A CETTE AFFIRMATION

    de toi Merlin
    "Il me semble que cette phrase de toi soit tout un vers en lui-même "

    Citation de la phrase en question avec son développement poétique

    « Ah que non j'aime échanger à défaut d'être aimée!
    Suis une poétesse libre d'expression."

    D'aimer ce que j'écris me comble
    Me donne autant d' amour
    Que je le désire

    Sur une planche de mots
    Se glisse en farandole
    Tous les possibles

    Et j'écume avec une passoire en or
    Le tremblement de ma présence

     

     

    Réponse de Merlin :

     

    La Poésie dans l'âme et dans le stylo

     

    Elle coule comme l'eau de source

     

    Tu l'exprimes aussi facilement

     

    Elle te hante l'âme, mais te guérit

     

    Le vers est ton arme

     

    Le strophe est ton bouclier

     

    Tu les mets ensemble, et te voilà, vainqueur!

     

    Aussi tôt, tu te relèves

     

    Tu as trouvé ta vraie passion

     

    Et même si on ne t'aimait pas, déclamer tu aimes 

     

    Et dans tes vers, librement, tu te proclames

     

    Rebondissement

    Superbe ton poème voila ma réponse....


     

    "Le stylo poète dérapant
    Sur ton dos offert
    Se trouve un domicile fixe.
    Il côtoie la marée du désir et la digue des peurs.
    Il aimerait porter la burqa
    Pour se protéger de ton regard souterrain.
    Il effleure ta rencontre chargée d'aubépine
    Les doigts du ciel se courbent
    Pour le tenir au-dessus de ton destin
    Et survivre à ton corps lointain
    Accroché aux embruns de l'océan
    Et aux minutes parfumés de ton âme

     

    Le soleil chauffe sa couleur.

     

    Est-il noir  se fondant dans ta peau en surface?

     

    Ou bleue écrasant comme l'océan tout sur ses marées?

     

    Le zigzag de son écriture zèbre ta lecture

     

    Attente d'un retour par les ondes de tes mots cadeaux

     

    Pyramide obstruant le présent, ensuquant la chaleur caniculaire.

     

    Le stylo s'étire en bordure de plage dorée.

     

    Sa sensualité s'endort au bonheur des mots pansements.

     

    Ta douleur le quitte.

    Ma douleur prend de l'embonpoint

     



     

    C.Genet

     



     



     



     




    -- 

     

     

     

     

     


    2 commentaires
  •  

     

    A Milo Vouimba

     

     

     

     

     

    Negress

    Fanm

     

    Esclav*

     

     

     

    Tes pieds noirs

     

     

     

     

     

     

     

    A plat sur tes pieds noirs

     

    Avec tes mains blanchies

     

    Par le service

     

    Tes seins devenus blancs

     

    En nourrissant les petits békés

     

    Ton féminin sexe blanchi par l'usage

     

    Des mâles blancs

     

    Tes yeux sont devenus trop blancs

     

    A force de voir des blancs te commander

     

    T'user ustensile venu d'ailleurs

     

    Plus blancs tes yeux que les blancs à obéir

     

    A plat sur tes pieds entravés par des chaînes féroces

     

    Accrochées au tronc d'un arbre bourreau du bourreau

     

    Tes pieds restés noirs

     

    Parce que

     

    Négresse esclave

     

    Négresse quand même femme

     

    Négresse

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Christiane Genet

     

    Poétesse

     

    Publications :

     

    Vibrato 14 juin 2014

     

    Chante grenouille dans la maison de l'amour 30 décembre 2014

     

    * Nom donné à une sculpture de Milo Vouimba par l'auteur lui-même

     

     

     

     

     

     


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