Fulgurance

Soleil

fulgurant sur la pelouse
Fraîcheur interplanétaire

sur mon corps de vierge adoucie
 

Tout a changé

impermanence

des émotions épinglées

sur la croix de la méfiance

Le doute en venin s'est

infiltré dans le pourpre

odorant de l'hiver prochain

Bénissons

ce moment de pâture

où les pentes montagneuses
Secouent nos frontières
Qui sans fin

se déplacent

en rangs serrés

pour soutenir notre amour

donnant de l'espoir

au sécateur pensif.

St Georges 2014

Escargot mon ami

Bousculer l'inertie de l'escargot

courir sans cesse après cette furie du ciel

cousue dans le tissu de l’au delà

tonnerre dans l'azur

tremblement dans la terre

océan déchaîné

assortiment des trois éléments

arc-boutés pour me sortir de leur influence

Serpenter sur ce chemin de cailloux

rochers pousser a chaque passage

surplomb en cascade de chantilly

dans la serpe de l'horizon

dantesque chamade des cœurs emmêlés

Passage infernale du désir

enveloppé dans une couverture douce

creusant une caverne de détresse

dans mon amour défunt.

Le souffle de la mort

est bien la mort

des choses à venir

dans l'âme de mon corps de pierre.

L'eau en désordre

 L'eau en désordre

 Se noie en spirale

Le long de ma main mouillée

Le loup  retient dans sa gueule

La terreur du noir

Le bruit absent

Murs épais d'une forteresse

Ensevelie

Dans le sable de l'amour oublié

Ridicule attachement

A la nouille du destin
Les baguettes chinoises

Laissent filer la vapeur

Sur l'avenir vide

Auréolés de chérubins

Précieuses peurs

Faisant ronde autour de moi

En sonnaillent

Éclaboussant ma tête

Jusqu'à l'endormissement

Blesser à l'œil
Eau verte ouvre celui qui reste

Orphelin l'œil est le seul intermédiaire

Miroir
Les pierres de l’œil 

Bleues et précieuses
Yeux nègres
Qui foncent sur cet œil
 L’œil comme une œuvre de William Blake
Que cet œil soit un aigle
Un nom sur une boite à lettres à deux yeux
Tourner  l`œil pour tenir le panorama

Se tient droite avec son œil

Un jour

Elle aura une canne blanche

A Bérengère                                                                                                               

Ainsi va la vie
 à petits pas goulus
 sans s'essouffler
 sur le viaduc de l'espoir
 des jours embrumés de joie

des nuits de solitudes noires

des jours et des nuits de paradis

  repasser par la case départ n'est plus possible

 seulement continuer doucement à ramasser les pâquerettes du péché
 que le  bon dieu nous offre tout au long du chemin carmin de l'alpage enneigé

Courir sur la pente des toits

du village d'autrefois

à la recherche de ce présent

ami de tous les instants de frayeur et d'erreur

Silence revenu

paix aimante qui t'enserre

et te cueille en douceur au coin du tapis mauve

tout à côté de toi couché

te tient la main innocente

te prend la main entreprenante

chaleur chaleur

Shalom shalom