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Par Christiane Genet le 10 Avril 2015 à 22:28
Oui j'ai vu
J'ai vu
Je t'ai vu
Petit garçon
Toi petit garçon
Frapper ta sœur
Frapper ta sœur
A la sortie de l'école primaire
Bien sous tout rapport
Et ta mère laisse faire
Ta sœur est plus grande que toi
Oui j'ai vu
J'ai vu
Je t'ai vu
Petit garçon
Toi petit garçon
Frapper ta sœur
Frapper ta sœur
Et ta mère laisse faire
Ta sœur est plus grande que toi
Plus grande vraiment
Et elle ne te remet pas à ta place d'emmerdeur.
Elle ne le peut
Cela lui est interdit dans sa famille
Une grande fille ne tape pas
Son très petit frère
Elle doit le laisser la frapper
Elle ne peut que se soustraire
Fuir se déplacer d'un pas
Se dérober aux coups
Le petit garçon n'a pas d'interdit
Il peut sans cesse déranger sa sœur
Elle est son jouet elle prend les coups sans se plaindre
Comme si cela était normal
Normal que son petit frère puisse
La frapper lui lancer des coups de pieds dans les mollets
Elle ne se révolte pas
C'est normal
Qu 'elle se laisse faire c'est bien
Que le petit frère la frappe.
La mère dit que cela a toujours été .
Ils s'amusent ensemble dit-elle
C'est vous qui l'avait traité de petit con
C'est vous
Qui parlait mal à mon fils
Nous sommes une bonne famille
Nous ne parlons pas ainsi à nos enfants
Il m'a dit que vous lui avez dit qu'il était un petit con ;
Oui je le lui ai dit
Pour lui faire comprendre
Le marquer
Qu'il se souvienne
Que ce qu'il fait n'est pas sympa à sa sœur
Pas sympa
Nous ne parlons pas ainsi chez nous
Ils jouent ensemble
Depuis toujours dit-elle la mère
Oui nous sommes polis dans notre famille.
Oui ils jouent ensemble. Les laissez faire .
Seulement votre fille subi la violence de son frère
Non ils jouent ensemble
Ce n'est pas ce que j'ai vu
Il la frappe et elle le fuit
Voilà sa ligne de défense. Fuir
Et encore fuir
Toujours fuir
Elle sait qu'elle n'a pas le droit de se défendre
C'est son frère il est petit.
C'est un garçon.
Il a tous les droits
Elle le droit de se taire
De subir
Un point c'est tout
Se taire
Le fuir.
La mère
Ils jouent ensemble
Nous sommes très polis chez nous
Vous avez insulté mon fils.
Nous ne parlons pas comme cela dans notre famille.
C'est vous qui avez dit à mon fils
Petit con
Il me l'a rapporté.
Il tape sa sœur
C'est rien ils jouent ensemble.
Non ce n'est pas ce que je vois.
Elle le fuit
Elle l'évite elle se soustrait à ses coups.
Deux fois l'age de son frère
Et déjà la soumission à la force masculine
La complicité de la mère.
Insulté une vielle femme
Moi sans se remettre en question
C'est facile.
Pourquoi la vielle femme l'a traité de petit con ?
Pour lui marquer un interdit
Tu ne frappes pas ta sœur.
Il a tilté puisqu'il est allé le rapporter à sa mère .
Lui apporter une limite.
Une limite
Une frontière entre lui et sa sœur
Un interdit !
C'était le but.
Se rappellera-t-il cet interdit plus grand ?
Plus grande vraiment
Et elle ne te remets pas à ta place d'emmerdeur.
Elle ne le peut
Cela lui est interdit dans sa famille
Une grande fille ne tape pas
Son petit frère
Elle doit le laisser la frapper
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Par Christiane Genet le 10 Avril 2015 à 22:09
Je suis périmée
La date est inscrite sur mon front
Et je ne m'en soucie guère
Mon age me marque.
Cela me désigne dans la catégorie des vieilles
Même si je reste pleine d'allant
Et que mes pensées sont plus rapides qu'avion à réaction
Ma meilleure amie est moi-même
Je n'ai plus le poids des ans
Seulement le vol de la créativité
Je me parle sans cesse
Je me rassure et m'encourage.
Je tiens bon
Et 100ans me verront
Endormie au bras de mon amoureux!
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Par Christiane Genet le 2 Avril 2015 à 22:06
Viole d'amour
Les affameurs de charbon
Purgent la veine de la chance
Rudoyant leurs chargements de chagrin
Ils le poussent dans le rouge du soleil
Leur honte descend le tunnel
Et envahit les immondices
Laisser par les siècles d'occupations humaines
Aucune nuance de bleue n'est conservée
ni aucun noyau de pêche à planter
Au sous-sol de l’espérance
Grimpe une fourmi rouge
De celle qui pique sans pitié
Notre trop grande présence
Râpons le charbon de la haine
Que les poussières volent autour de leur tête de sanctifiés
Auréoles pourfendeuses des anges bruyants
Me liant au halo de la lune
Je partirai lentement
A saute-pied sur l'empire du rien ne compte
Rien n'est plus
Tout circule et hurle métalliquement
Dans la nuit abyssale
Un cri qui se mord l'écho de l'autre.
SOLITUDE
4 commentaires -
Par Christiane Genet le 24 Mars 2015 à 19:57
A mon amie Florie Guttin poétesse et peintre
Poussière d'Europe
A coté de l'au-delà
Tu es attentive au grain de sable
Qui courre sur la planche à pain
Et ta figure au minois attentif
S'inonde de bonté de braises.
Courant dans ta déchirure
Tu cloues l'amertume sur le faux plafond
Du château de Chenonceau
Sans cesse tu terrasses l'amour
Qui se débat entre tes bras languides
La cuvette bleue s'endort sur le pas de ta porte
Débordante de violettes parme
Aux cœurs soucieux
Tu cherches une insoutenable épaisseur
Qui épargnera ta fuite devant la rose des sables
Figée depuis si longtemps dans les dunes
que tu cherches à réanimer
En soufflant des courants d'air
Chauffés à blanc. Ainsi passe le temps
Tu t'enfonces en souterrain neigeux
Et barrière de dégel active
Craignant de gagner trop vite la réconciliation
De tous tes fantômes.
Lentement s'ouvre une épaisseur des dires
Une seconde féminité de fer
Servante d'un devenir sublime
Repassé en boucle jusqu'au lemniscate
De la joie amoureuse permanente
1 commentaire -
Par Christiane Genet le 20 Mars 2015 à 22:19
JE VOUS ASSIMILE SANS MÉTHODE EN TOUT TEMPS
MES POÈTES PRÉFÉRÉS
JE BOIS VOS IMAGES ET VOS MAROTTES
JE ME NOIE DANS VOS IMAGINAIRES
ET DANS CETTE ALCHIMIE DU MÉLANGE DES MOTS DONNANT UN UNIQUE GENRE DE POÈME.
AUTANT NOUS SOMMES DE LA MÊME ESPÈCE
AUTANT NOUS NE SERONT JAMAIS D'IDENTIQUES DÉLIRANTS
RECONSTRUISANT LE MONDE
À TRAVERS NOTRE PÊCHE À LA LIGNE.
TANT NOS ANIMAUX FÉTICHES
JE N'EN N'AI A PAS À PART LA BALEINE
MES FLEURS NARCISSE ET MYOSOTIS
MES COULEURS BLEUS ET PARFOIS LE JAUNE
D'IMAGE EN IMAGE JE CROIS APPRENDRE À MARCHER
J'AI UN AN ET PEU DE DENTS DE LAIT;
JE PIÉTINE D'IMPATIENCE
DANS L'HERBE DU VIGNEAU AU BORD DU CANAL
J'ATTENDS DE GRANDIR TANT JE M'ENNUIE
LE TRÈFLE ET LE PISSENLIT ME REGARDENT
QUAND JE LES ARRACHE À LEUR PIED DE VIE
MA TÊTE ENFOUIS SOUS SA JUPE QUAND UN ÉTRANGER APPROCHE.
QUE C'EST LONG L'ENFANCE;
LA POÉSIE IMITE LES PREMIERS PAS DANS LA VIE
D'UNE ADOLESCENTE INCERTAINE COMME LA BOMBE ATOMIQUE
PUIS-JE AI-JE LA PERMISSION
QUE DOIS-JE ET NE DOIS-JE PAS FAIRE
AH LES ODEURS FORTES DU MATIN DE MA MÈRE
QUAND ELLE SE LEVAIT DU LIT CONJUGAL
SE GRATTANT L'ENTRE-JAMBE.SILENCIEUSE SANS MOT FROIDE
JE RETROUVE LE PÉNITENTIAIRE DE TOUTES LES INTERDICTIONS
NE FAIS PAS NE DIS PAS FAIS AINSI OBÉIS
LE PORC VA TE MANGER
C'EST TERRIBLE DE ME RAPPELER
LES JEUX DE PIOU PIOU LE ROSE PEAU AMUSANT MON PÈRE.
J'ÉTAIS SA PARTENAIRE.
POURQUOI ÉTAI JE SI PROCHE DE CET ANIMAL
QUE CHERCHAIT IL SOUS MA JUPETTE AVEC SON GROIN?
MON PÈRE SE RÉGALAIT DE LA SCENE, AU NOM DE QUOI?
JE HAIS MON PÈRE QUI M'A TANT AIMÉ COMME
LE PÈRE DE GAROUSTE QU'IL HAISSAIT
L'A TANT AIMÉ.
AIMÉE PAR UN PORC, AIMÉ PAR UN PÈRE
QUELLE EST LA DIFFÉRENCE?
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