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    Verlaine j'ai peur d'aimer

     

    Toi tu as peur d'un baiser

     

    Comme d'une abeille.

     

    J'ai peur d'aimer

     

     

     

    A chaque nouvel amour tout va bien.

     

    L'émotion embellit le moment.

     

    Une cascade d'étonnement rafraichit l'instant.

     

     

     

    Semblable à une fleur en bourgeon les liens se fondent

     

    En berceau de paix.

     

    Chaque expression d’accueil de l'autre équivaut à une enveloppe reçu au-delà de la mort.

     

     

     

    Verlaine j'ai peur d'aimer

     

    Toi tu as peur d'un baiser

     

    Comme d'une abeille

     

    J'ai peur d'aimer

     

     

     

     

     

    Soudain le frôlement d'une aile de doute

     

    S'engouffre dans le sourire de ton visage

     

    Le mien t'en donne autant

     

     

     

    Verlaine j'ai peur d'aimer

     

    Toi tu as peur d'un baiser

     

    Comme d'une abeille.

     

    J'ai peur d'aimer

     

     

     

    A quoi bon aller vers l'entreprise corsaire de l'amour

     

    Le bateau est sur mer agité

     

    Il coule quand l'iceberg du rejet apparait.

     

     

     

     

     

    Verlaine j'ai peur d'aimer

     

    Toi tu as peur d'un baiser

     

    Comme d'une abeille.

     

    J'ai peur d'aimer

     

     

     

     

    Navigation sans boussole ni sextant

     

    Au hasard des échanges de mouchoirs et de chemises

     

    Au tremplin des caresses reçues et données.

     

    Peur d'aimer....

     

     

     

    Verlaine j'ai peur d'aimer encore

     

    Toi tu as aimer tu as voulu tuer

     

    Je ne veux plus aimer

     

    Trop de malsaines pensées cheminent au creux du lit à deux places

     

    Je ne veux plus attendre des miettes

     

    je ne veux plus guetter l'attention gyrophare

     

    De la douceur fondante comme beurre au soleil

     

    de la tendresse nénuphars sur plan d'eau ensoleillé

     

    se couvrir de miel à lécher

     

    Siffler un verre de vin

     

    Après glissade amoureuse

     

    Gourmandise bienvenue

     

    Au royaume du donnant 

     

     

     

     

     

     


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    Mortification à Taizé

     

     

     

    Quelle affreuse journée

     

    entre silence et mortification

     

    les crapauds me regardent

     

    se moquant de moi avec leurs voix d'outre-tombe

     

    de cette marche

     

    qui salue les arbres

     

    nés avant moi

     

     m'offrant la certitude

     

    que leur existence adviendra

     

    après la mienne

    petite vie à terre courte

     

    Mortification à Taizé

    je garde souvenir

     

    de la dispense du geste

     

    qui émeut et qui repousse les frontières

     

    de la chair.

     


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    Des Couleurs et des rencontres

     

    Des couleurs et des rencontres

     

     

     

    Qu'importe

     

    A chaque rencontre

     

    Ta couleur de peau rose, à demi-rouge, jaune, brune,

     

    Tes cheveux blonds, roux, noirs,

     

    Tes yeux soleil, bleuet, chataignes.

     

     

     

    Ce qui importe

     

    Tes baisers à la pêche, à la cerise, au melon,

     

    A tous les parfums du monde.

     

    Tes caresses douces comme le pourpre,

     

    Tes regards en lune blanche,

     

    Ton sourire mouillé à l'orange,

     

    Tes déplacements sautant les barrières sombres des océans,

     

    Ta peau ambrée, tes rides d'enveloppes décorées,

     

    Ta marge d'effacement limpide.

     

     

     

    Nous sentir peau à peau

     

    Oubliant les couleurs du monde

     

    Recouvert du drap de la pudeur

     

    Mélangeons nos ressentis

     

    Drapeau de la fusion.

     

     

     

    Qu'importe

     

    La chasse à l'homme de couleur,

     

    La chasse à l'étoile jaune,

     

    La recherche de l'esclave blonde

     

    Le rose pour les filles, le bleu pour les garçons, le kaki pour l'armée!

     

     

     

    Je suis de toutes ces couleurs accusatrices.

     

    Je suis feu d'artifice insaisissable.

     

    Je me recouvre

     

    D'un manteau de diamants aux mille miroitements.

     

    Je deviens boussoles d'orientation vers des possibles

     

    Qui éloignent toutes les discriminations.

     

    Je suis toi tu es moi nous sommes bouquet de couleurs.

     

     

     


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    Ma tristesse peignait mon cœur

     

     

    Ma tristesse  peignait  mon coeur
    En dégradée
    Sous palette arc-en-ciel.
    Une robe de chambre sur mon corps nu.

     


    Emportée
    Petite brindille de paille sur Radeau nommé
    Je n`existe pour Personne
    A survécu à la  perte d'amour
    La boussole de toujours recommencer veille .

     

    Une voix en saule pleureur
    Somme le destin
    De m`apporter le frisson
    De l'écoute
    Rafraichissante.

     

    En verre à la menthe
    Avec glaçons d'été
    Orpheline ébouriffée
    Toute affolée
    D`incertitudes grimaçantes

     

    Retiens toi à la pompe de la vie

     

    Soit mouche toujours en activité

     

    Cherchant plénitude gratuite

     



     

    dec 2014

     

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    Larmes accrochées à tes paupières brûlantes
    Qui remontent l'arête de la pyramide de miel onctueux
    Pour habiller en tulle tes aréoles.

     

     

     

    Larmes de ciel léger
    Qui accueillent ta détente
    Allongée à la Récamier
    Dans ta tenue de jour en dentelle.

     

     

     

    Larmes musicales orchestrant
    Les battements de ton cœur
    Couverts de roses au lit où tu vis en repos

     

     

     

    Larmes secrètes sur les hécatombes sentimentales
    Ton amour pour tout ce qui peut se comprendre
    Des raz de marée d'étoiles glissent sans fin sur ton âme

     

    Larmes foudroyantes forçant

     

    La porte de la maison du détachement

     

    En suivant les cases aléatoires du jeu de l'oie

     

     

    Larmes de la peur de l'émotion

    Qui te guette sur la place aux platanes d'Afrique

    Je poétise un désir d'amitié
    Qui éblouit notre rencontre depuis toujours

     

     

     

    Décembre 2014

     


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