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Tu es partie
Tu es toujours là pourtant
Que faire avec ce jeux de miroirs andalous
Ciselés en bois de rose t'offrant un supplément de vie dans ma vie?
Les chrysanthèmes refleurissent chaque automne
Tu renais en permanence dans mon souvenir d'églantine
Une ronde de figurines dansent sur la page blanche.
Elles sont habillées de la couleur de la mort: bleues!
Chacal pernicieux qui pénètre dans les demeures
Emportant ses proies en silence invisible courant d'air
Les fleurs saignent sur ta poitrine rompue par ta chute.
Tes mains croisées au nom du Christ se refusent à mon toucher.
Je reprends goût à la tiédeur du café
A la Chartreuse de nos montagnes.
Chaque morceau de ton passage
Évoque un instant de ta vie
Une survivance.
Remue-ménage sans poussière
Seulement des larmes en cristal vibrantes couronnes mortuaires
A jamais cette clarinette endormie au creux de ta hanche
Inondant de parfums ta pièce celle ou tu as vécu enfant
Dans laquelle je demeure encore
En toute éternité.
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Le peul est venu
Il a un nom passe-partout
Il chante les yeux fermés
Il s'accompagne de sa guitare
Il chante le mal de vivre
Il émeut les cœurs
Les âmes entrent en collision
Certain dirait en communionLe peul a quitté sa mère qui ne le comprend pas
Son père a plusieurs femmes. Il est le fils de sa mère surtout.
Elle ne veut pas qu'il fasse la cuisine.
Elle lui a donné un bien immobilier qu'il refuse.Le peul est reparti
Il s'appelle Aziz
Il a des yeux incandescent et une lassitude infini
Des amours avec les blanches
Oui il en a eu.
Elles se sont terminées comme elles avaient commencées.
Brutalement sans explication.
Non il ne boit jamais ni ne mange de la viande de porc.
Troubadour sans espoir, incantateur divin des nuages en poudre
De passage en accent circonflexe, regrette de ne pas avoir de descendance
Poursuit son chemin d'épines en fervant serviteur de la cause humaine.
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Jouer à l'amour entre-parenthèse
Se pencher à la fenêtre de l'impossible lendemain
Tout se quitte en perle l'une après l'autre enfilée
Marcher l'un vers l'autre éblouit par le jaune du soleil
A taton les bras lancés en avant épées sans lame
Les mains suspendues comme des encensoirs
Le corridor de la mort est certainement blanc
Il avance en souriant sur le brancard des blessures qui suppurent
Figure blafarde aux yeux souriants quand la falaise s'éffondre
Ensevelisant tout souvenir en accordéon de tango argentin
L'estomac se pend à la poutre d'Essenine.
Plus d'encre pour noicir l'avenir.
Dehors le saltimbanque joue solitaire oublié
Mon ame assassinée sur le buché de la purification
Se lamente au son de la clarinette des disparus klezmers.
Un mélange sur portée en clé de sol et courant d'air en zigzag
S'élève du choeur de la synagogue saignante des noms des assassinés
Le chant impossible à tenir dans cette commémoration permantes des gazés graves.
Sortir du poulailler des oeufs jamais pondus
En vivant sans défense le chaque jour du roman de l'amour.
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Une sombre aventure
De rupture en rupture
Secoue ma force de peuplier
Roulant mon estime sur planche à tarte
Secouant les timbres de toutes les lettres reçues.
Déplacée sur sentier de montagne je creuse la tombe
Pour ma future mort saluant au passage ce temps restant
Alors que l'amour me tourmente en une permanente
Marée basse marée haute furieuses ententes me roulant
Jusqu'à abandon au Dieu Destin
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Cet inconnu couleur orage
Indolent en forme de pastéque
Rouge intense et pépins noirs si noirs
Se déplaçant en glissant tel un cygne sur l'eau
Avance au-devant du vol des flamands roses
En leur tendant ses longs bras barricadés
L'oreiller a gardé sa trace mystérieuse
Son sommeil a bercé la tendresse du lit
Ou flottent encore ses derniers rêves
Cet inconnu si proche ou la distance se perçoit en dentelle
accrochée à la fenêtre des forets tropicales
Saigne d'ambitions et tel un jaguar bondit sur tout ce qui l'implique
La sauterelle en danger, la route qui chemine aux pays des platanes
La marche de l'empereur des mouchoirs nationaux.
Cet inconnu vibre sans fin sur d'infinis divergences
Ensevelissant le moment présent sous l'explosion de colères
Qu'il ramasse chaque jour sur le rebord de la fenêtre
Pour s'en faire un collier d'épines vigoureuses. Devenu à lui-même
Une sombre branche de l'histoire de l'Afrique
Il poursuit ses approches de guetteur d'infinis amours.
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