-
1-Un trop plein de vie
Un trop plein de vie
Bouscule les livres
D'une vie
Écrite en roman
Deux fois vécues
Avaler cette rencontre
Nouvelle
Demande de prendre
Une chaise roulante
Pour digérer cet assez
Canard grillé sur canapé
2-La cloche
La cloche perdue au sommet du toit en pointe
annonce minuit.
Le chat miaule au seuil
de la chambre étouffante
Dans le lit encombré
le rêve
dresse
le cheminement infernal
sur le sentier de la guerre
des roses trémières
soldates d'une cause perdue
celle de l'unité du monde
au profit de toutes les denrées alimentaires
ornant les murs blancs
des maisons d'humains.
la chaleur envahit les narines
le repos s'épuise à supporter la vapeur du corps.
3-Métis- love
Métis- love
Dérange les limites
Fait s'enfuir
L'amour de chair en chair
Comment se penser
Femme blanche sur
Sous homme noir
La nuit maquilleuse estompe cette différence
Cette impossible fusion des couleurs
Tout devient transfusion
4-Prénom oublié
Les larmes remontent
Le long du canal
Seule
Avec cette femme
ma mère
Isolement phonique
Avais je un prénom?
Elle ne m'appelait jamais.
J'étais là à portée de voix
Prénom oubliée
5-Chemise de soie
Le son
En cep de vigne
Grince sur le fil
A linge qui traverse
La chemise en soie
6-Entre nous le vide
Tu m'as chavirée
Ton âme absente
Enfoui au loin
Entre nous
Le vide
Tu me manques
7-Regard
Regard
Perceuse
Sans les vis
Brûlante la vie
Agitation cachée
Mon secret
Se déplace
A chaque rencontre
Il bout sur le feu
Du moment
S'évaporant petit à petit
Laissant le faitout4-Prénom oublié
Sur sa faim
Mettre les mots
Aider les mots
Amis devenez
Ah les mots
Pansements des biais inquiets
Réparation des soupirs
8-Doucement
Doucement
S'ouvre une fuite cachée
Les années passent
Enfle le possible de dire
Les barrières du danger
Se rapprochent
Sans faire reculer
L'envie du cœur cimetière
Établir
Un murmure
Un chant
Un lâchage de ballons
9-Labyrinthe
Au cœur des vallées
Recroquevillés dans l'église
Tout prés de ce présent vide4-Prénom oublié
Les vitraux lancent une recommandation:
« Cherche
Sans te décourager
Artiste qui porte
Vers nous
Tes
Images du ciel
Peuplées de scènes bibliques
Interprétées par les anges
Du peintre Arcabas
En bicyclette aux ailes d' écailles colorées »
De nous
Poussières d amour
Poètes du rien
Ondulant vers plus d Art
Pèlerinage sans cesse à recommencer
Pour atteindre l' extrême
Peuple des souffrances
Entrer en délivrance
Être au service de la profonde cascade des anxiétés
Partageons le butin
En secret avec toi qui me donne attention maintenant.
10-Un trop plein de vie
Un trop plein de vie
Bouscule les livres
D'une vie
Écrite en roman
Deux fois vécues
Avaler cette rencontre
Nouvelle
Demande de prendre
Une chaise roulante
Pour digérer cet assez
Canard grillé sur canapé
votre commentaire -
Le ciel troué s'écrase sur la terre
Avalant les corps dérivants
Sur mer plus que salée par les larmes
Des humains
Des rencontres fracassantes se déroulent
En tout lieux moisi fleuri par les nénuphards
Les flancs du volcan gémissent
Bousculant les touristes nouveaux ogres
De nos temps modernes écrasant
Les différences sociales et sexuelles.
Touristes une fonction mobile
La marche de la visite des monuments historiques
Un porte-monnaie ouvert à l'achat de souvenirs bidons
Le nouveau capitalisme transnationale sans odeur ni couleur
Dans le troupeau des touristes j'y étais.
Dans les noyés j'y suis mentalement!
Peu de choix de vie!
Murmure des souffrants bouscule mon audition
Je n'irai plus voyager avec des consentants à souffrir
J'accompagnerai les enfonces dans la mer
Au plus profond du sous fond de l'humanité.
votre commentaire -
Mon âme en supplique
Mon âme en supplique
Au sommet du paratonnerre
De l'amour
Embrase les cyclones
Des grandes marées orgiaques
Les poules picorent
Les notes du chant du désir
La cruauté sème ses fleurs de discorde.
Mes neurones
Veulent me plonger
Dans le chagrin et le deuil.
J'y suis déjà.
Que chante grenouille me quitte
Je me traîne
Dans les lambeaux de mon âme
Aigrie de si peu compter
Mon front est lourd frotter au plomb
De la mort
L'aimé ne me connaît pas ce soir
Sous l'ombre de l'envers de la pelouse
votre commentaire -
Je me déleste
En vitesse de ce poids de vie
Et écoute la lune chanter.
Bien plus tard
Je serai allongée si près de mon double
Qu'il faudra deux cercueils pour nous.
Le soleil se dérobe
M'habillant d'ombres grandissantes
Et l'eau s'étonne de tant de fleurs sur
Son flot d'erreur
Pas de regard sur cette profonde caverne
Dérangée par le sable d'or
Et la terre d'attente.
Terre promise
Terre défendue
Je me noie dans mes bras.
votre commentaire -
Partir sans cesse
Infatigable détresse
Un frisson rampe sur l'eau
Suivant la piste du détail
Enveloppé de tendresse
Le dégel a commencé
Et gagne la tombe immense
Des aimés éparpillés dans le ciel des regrets
Crépuscule des angoisses
Dans la trainée des nuages
Au soleil couchant
Immobile mon regard s'éloigne
Oubliant le silence des grenouilles
votre commentaire