• J'ai un bleu rouge
    Il me démange
     Un vol de moustiques rageurs
    Rugit sur chaque centimètre
    De ma peau à nue d'eau tiède

    J'ai un bleu au cœur
    Tout est hiver ma sœur
    Le trompe œil saute aux yeux
    Dans le sourire de Mona Lisa
    Un instant oublié au musée.

    Je suis une bleue de la vie
    Aucune expérience ne m'apporte
    De l'avance sur la prochaine échappée
    Amoureuse. Tout est neuf.
    Un brin de lavande se donne à sentir.

    De bleue en bleue, romantisme à l'eau de rose
    La valise qui contient mes souvenirs
    Est proche du bleu de la mer
    Des îles de corail en souffrance
    Arrosées par mes larmes de splendide effroi !




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  • Bonne question sans réponse:
    Pourquoi donner ce corps ?
    Tout d'abord ce n'est pas toi qui donne
    C'est ton corps qui appelle
    Qui a faim
    Qui réclame caresse
    Et plus si assortiment peut se faire
    Avec bonheur et plaisir

    Ce n'est pas toi qui commande
    Tu es commandée mille fois
    Toujours à recommencer
    Infatigablement tu répondras à la demande de toi à toi
    Sinistre blague toujours d'actualité
    Qui donne de l'encre à la réflexion
    Besoin d'échanges sensuel, de corps à corps
    Sans que ton cerveau puisse comprendre!

    Ce n'est pas toi qui te commande
    Appel de la chair à la chair
    Brutalement sans issue...
    Naturellement
    Sans issue entends tu ?
     Sans issue !

    Condamnée à recommencer sans fin
    C'est ton calvaire plus plaisant
    Que de porter une croix
    Ta croix sur ton épaule comme le christ à Golgotha
    C'est comme une eau profonde où tu te noies
    À chaque fois avec bonheur
    Un suicide qui ne réussit pas
    Demandant à être déplacé
    En date tant c'est bon !

    Seulement tu remontes toujours
    Satisfaite d'être descendue si bas
    Pour t'offrir une rasade de champagne,
    T'en remettre aux bras d'Endomorphine
    Quelque soit l'autre.
     
    Dieu de la béatitude
    T'attend éternellement
    Quoiqu'en pense ta grande intelligence

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  • Amère est la nuit
    De notre ancienne rencontre
    À la porte d'entrée de mon cœur
    Le murmure des grelots s'éteint
    La mésange virevolte sous le saule pleureur
    Accompagnée par le corbeau
    Qui dérange nos oreilles avec son cri grave
    Deuil de demain déjà !

    La mort avec sa faux en or

    Regarde sans fin le travail qu'il lui reste à faire

     


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  • Absolument
    Voulu de ne pas faire d'effort
    Pour aimer un poème
    Qui n'entre pas dans mon cœur
    A première lecture
    Qui me repousse à la lisère
    Du mécontentement
    Parapluie à prendre
    Pour me protéger
    De miasmes puants
    Qui transpirent sur la mousse
    De la vie quotidienne Sans ornement

     

     


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  • Repas obligé

    Du foie gras, saucisson, mortadelle

    Apéri cube

    Du souci à ne rien faire

    Isolés dans nos vies

    En partage sans émotion

    Indigence humaine

    Mis en chapelet de Noël

    Petites étoiles rouges sur la nappe en papier

    Petit sapins d'argents et bougies lumineuses

    Rien ne m'étonne

    Seulement leurs envies

    Mère et fille de partager avec moi

    Si pauvre en mon cœur

    Sécheresse de sapin grillé par l'incendie de la lande

    De leur appartement aux peintures sans émotion

    Aimer ce rien qui ruisselle de leur présence humble

    Au creux de mon chagrin  muraille aux couleur multicolores

     

     

     


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