Mes cheveux désertent ma tête

Argentant l'oreiller bleu mer

Un petit visage émerge

Tout jeune

Dépouillé

Effaçant l'age et les rides

Par sa vulnérabilité

Accepter de disparaître

Alors que le vie est encore si bonne

J'entends ta voix
Tu écartes à deux bras
Le pastel
Le feuillet
Le sentier
Tu souris

Tu hausses les épaules
Jamais une plainte
Ta voix ferme
Insoumise

Tu passes en coup de vent
Sur ton avion invisible
À nous de l'attraper
Au bon moment
Avec nos paumes tendues
Sur la vie qui s'enfuit
La mienne

Rattrapée in extremis
C'est leur jeu de médecin

De  me sauver .

Partager avec toi encore et encore

Des bons moments poétiques.

Bonjour la vie
Tristesse du vivre en cloporte
Sur la banquise pulmonaire
En déroute
 Courant d'air isolé

Une coccinelle roule ses points noirs
Sur ma main poussiéreuse
Posée sur ton corps doux
Sucre d'orge aux mille promesses

Le canon tonne. Il pleut des souris carnivores
La terre s'enfuit en détruisant ma vie
Passagère
Non propriétaire
En suspens dans l'air de miel.

Mousse en guise de Couverture
 Falaises exposées
Aux regards des rochers dénudés

Le soleil s'applique sur
 Nos corps
Les habille
De tâches d'attention


En fureur d'eau
 Contrebas de nos désirs
Un banquet de choix

Nos mains  
Des fruits
À ramasser en toute saison

Nos langues
Abricots juteux

Nos corps
Canapés veloutés

Nos peaux
En caresse

Soleil témoin jaloux s'enfuit
Nuit de coupure
De nos jeux sur l'herbe