• Dans l'ombre du néant
    S'installent des corps
    En apnée
    Tricotant le pull-over
    De demain
    Appelé "je t'ignore" !

    À la sonate fugueuse
    La cascade sans eau
    Demande un appel
    Dans la forêt des futurs absents
    Rassasiés

    Clairière du repos

    Jeux de portes de la rencontre
    Armoire à glace du donnant donnant

    Des rangements
    Par souvenir d'hommes aimés
    Peu importe la fin
    De la nuit


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  • Tout peut venir

    C'est la liberté des mots

    Pourrir la vie

    De ceux qui se croient

    Au-dessus de tous

    Qu'ils en crèvent et qu'ils n'aillent jamais au ciel

    Quelle grandiose mascarade

    J'en suis encore prisonnière.

    Je me scandalise petit poisson rouge dans un étroit bocal

    De voir les personnes qui nagent dans l'océan en le buvant toutes seules

    Les autres sont des décors de pacotille pour eux

    Des faire-valoir

    Des médailles de réussite et de bonne conscience

    Cette démesure qui double triple l'importance qu'ils se donnent

    Celui où celle qui se prend pour plus

    Que les humains d'à côté

     Ceux qui n'ont pas de pouvoir

    Pas celui du verbe

    Glissade sans fin

    De l'oppression par les mots

    Humiliation douce

    Menguelé de la parole

    Ils retirent la peau de chacun

    Moi je moi je

    Coeur sec

    Éponge de fer

    Cravate d'étrangleur

    Roue sans rayon

    Fleur sans feuille

    Microbe pestiférés

    Cheval vapeur à charbon

    Aiguilles à tricoter des chemises de forçats

    Jeans immobile sur des cuisses humainement

    Tyranniques

    Que dire encore

    Sur cette espèce de blancs

    Qui se croient indispensables

    Qui bluffent sur leur

    Grand cœur étriqués par

    Leurs têtes de fêlées de la supériorité tenaces

    Des règles à respecter en dehors des guerres

    Où tout est possible

    Tous les enfants nés de viols panachent

    Nos différends groupes soi-disant

    Étrangers les uns aux autres

    Sont croisés et recroisés

    Par les femmes.


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  •  

    Pétales

     


     


    Mon corps en appel de caresses

     

    Cherche en lui-même

     

    L'éventail de toutes tes traces

     

    Des ex- lieux de ta tendresse,

     


     

    La peau s'émerveille

     

    La fleur gémit

     

    Sous la pesanteur de tes pétales

     


     

    Le crépuscule engloutit l'avenir

     

    Étouffe nos coeurs

     

    Le soleil sauvage

     

    Galope à l'horizon.

     


     

    De l'abandon

     

    Mains en carènes

     

    Dans tes bras noirs

     

    Lianes réconfortantes

     


     

    Bon pour nos corps?

     

    Les souvenirs sortent de la lessiveuse

     

    Quand la chaleur des braises

     

    Perforent l'opacité du moment.

     


     

    Mes larmes renversent le désert

     

    Sur la toiture de l'oasis .

     

    Je t'ai égarée

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Haïku

     

     

     

     

     

     

     

    Masque

     

     

     

    Horizon masqué

     

    D'infinie complétude

     

    Sur regard éteint

     

     

     


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  • Petite musiqueEn sourdineDans le jardin potagerDes endives amers du moment
    Le chant du coq au sommet du clocher du beffroi
    Ensevelit tout espoir de s'envoler
    Tour de girouetteNord sud
    Pour aller Où dans la confusion des signes Est ouestJérusalem Rome La Mecque
    Je me rappelle leurs noms
    À ces villes de ralliement religieuxHabituée à voir le beffroi  de loin je suis rassuréeIl donne sa petite musique d'autrefois
    Sans se soucier des changements en cours
    Mue de l'homme en robot.

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  • Je suis en solitude

    Tu m'as délivrée

    De croire en l'amour

    Multiples couleurs

    Feu sur l'amour

    Regard sur les possibles

    Tout reprendre

    Un sentier serpente

    Dans ton cœur

    Pour moi seulement


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