Nos doigts entrelacés
S'éparpillent en notes musicales
Aimantés nous nous comblons

Totalement là sans faille
Nées de l'offrande de nos corps nos images vagabondent
Fugitives échevelées qui enrayent l'encre des songes

Accompagnatrices
Qui accourent pour nous soutenir

Des respirations qui n'ont pas de nom
Du silence de cuisson parfumée
Un éclatement de nos personnes
Possédées de l'instant plus que présent
Éternel.

Perdus en nous
Attelés au même joug
Cueillons nos pas accordés à l'instant
Qui nous laisse sans mémoire
Pour nous plonger en alliance
De troisième main
Jusqu'à demain.

J'ai un bleu rouge
Il me démange
 Un vol de moustiques rageurs
Rugit sur chaque centimètre
De ma peau à nue d'eau tiède

J'ai un bleu au cœur
Tout est hiver ma sœur
Le trompe œil saute aux yeux
Dans le sourire de Mona Lisa
Un instant oublié au musée.

Je suis une bleue de la vie
Aucune expérience ne m'apporte
De l'avance sur la prochaine échappée
Amoureuse. Tout est neuf.
Un brin de lavande se donne à sentir.

De bleue en bleue, romantisme à l'eau de rose
La valise qui contient mes souvenirs
Est proche du bleu de la mer
Des îles de corail en souffrance
Arrosées par mes larmes de splendide effroi !

Amère est la nuit
De notre ancienne rencontre
À la porte d'entrée de mon cœur
Le murmure des grelots s'éteint
La mésange virevolte sous le saule pleureur
Accompagnée par le corbeau
Qui dérange nos oreilles avec son cri grave
Deuil de demain déjà !

La mort avec sa faux en or

Regarde sans fin le travail qu'il lui reste à faire

Absolument
Voulu de ne pas faire d'effort
Pour aimer un poème
Qui n'entre pas dans mon cœur
A première lecture
Qui me repousse à la lisère
Du mécontentement
Parapluie à prendre
Pour me protéger
De miasmes puants
Qui transpirent sur la mousse
De la vie quotidienne Sans ornement