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Ce qui vient
Tout peut venir
C'est la liberté des mots
Pourrir la vie
De ceux qui se croient
Au-dessus de tous
Qu'ils en crèvent et qu'ils n'aillent jamais au ciel
Quelle grandiose mascarade
J'en suis encore prisonnière.
Je me scandalise petit poisson rouge dans un étroit bocal
De voir les personnes qui nagent dans l'océan en le buvant toutes seules
Les autres sont des décors de pacotille pour eux
Des faire-valoir
Des médailles de réussite et de bonne conscience
Cette démesure qui double triple l'importance qu'ils se donnent
Celui où celle qui se prend pour plus
Que les humains d'à côté
Ceux qui n'ont pas de pouvoir
Pas celui du verbe
Glissade sans fin
De l'oppression par les mots
Humiliation douce
Menguelé de la parole
Ils retirent la peau de chacun
Moi je moi je
Coeur sec
Éponge de fer
Cravate d'étrangleur
Roue sans rayon
Fleur sans feuille
Microbe pestiférés
Cheval vapeur à charbon
Aiguilles à tricoter des chemises de forçats
Jeans immobile sur des cuisses humainement
Tyranniques
Que dire encore
Sur cette espèce de blancs
Qui se croient indispensables
Qui bluffent sur leur
Grand cœur étriqués par
Leurs têtes de fêlées de la supériorité tenaces
Des règles à respecter en dehors des guerres
Où tout est possible
Tous les enfants nés de viols panachent
Nos différends groupes soi-disant
Étrangers les uns aux autres
Sont croisés et recroisés
Par les femmes.
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